Il ne combine pas les prières pour le travail, mais plutôt chaque prière au moment approprié. En revanche, le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a permis de regrouper les prières dans des circonstances particulières telles que le voyage, la maladie, le froid, la glissance ou la pluie. Il n’a jamais joint les prières sans raison valable.
Le hadith rapporté par Ibn Abbas indique que le Prophète (que la paix et les bénédictions soient sur lui) a parfois combiné les prières du midi et de l’après-midi, ainsi que celles du coucher du soleil et du soir, sans qu’il y ait de peur ni de pluie. Dans certains récits, il est mentionné « sans peur ni voyage », ce qui laisse entendre qu’il pouvait y avoir une autre excuse légitime, comme un rhume, une glissade ou une maladie. Il est donc établi qu’il n’est permis de combiner les prières que pour une raison légitime.
Est-il permis de regrouper les prières en général ?
Il est permis de combiner les prières du midi (Duhr) et de l’après-midi (‘Asr), ou celles du coucher du soleil et du soir, en raccourcissant les quatre rak’ahs à deux, si la distance du trajet n’est pas inférieure à environ quatre-vingt-trois kilomètres et demi. Celui qui a l’intention de voyager ne peut le faire qu’après avoir quitté les limites de la ville où il réside, et il doit attendre le début de l’heure de la première prière des deux groupes avant de les combiner.
Pour ceux qui doivent combiner les prières en raison de circonstances particulières telles qu’une maladie ou une situation difficile, il est permis de suivre l’avis des savants qui autorisent la combinaison des prières en ville sans les raccourcir. Cela s’applique qu’ils aient l’intention de voyager ou non, à condition que cela ne devienne pas une habitude.
Jugement sur la combinaison des prières pour une personne travaillant de longues heures en Europe
Selon un site Internet relayé via Facebook, la question du cumul des prières pour un étudiant et une personne travaillant de longues heures en Europe a été abordée par Shalabi. Il a cité le verset du Coran : « En effet, la prière est prescrite aux croyants à des heures fixes ».
La charia permet de combiner les prières du midi et de l’après-midi, soit à l’avance, soit en retard, ainsi que les prières du Maghrib et de l’Isha, à condition de ne pas combiner la prière de l’aube avec une autre prière.
Shalabi a expliqué qu’il est permis de combiner les prières en cas de difficultés graves pour les étudiants, sans les raccourcir, à condition que cela ne devienne pas une habitude et soit uniquement en cas de besoin. Il a précisé que cette pratique est fondée sur un hadith où le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) a combiné les prières de midi et de l’après-midi, ainsi que celles du coucher du soleil et du soir, à Médine, sans crainte ni pluie. Lorsqu’on a demandé à Ibn Abbas ce que cela signifiait, il a répondu que le Prophète ne voulait pas imposer de difficultés à sa communauté.
Comment faire la prière quand on est au travail ? La Prière au Travail : Une Question d’Actualité
La frontière entre le travail et la vie personnelle est régulièrement remise en question, au point qu’il devient normal pour certains salariés de concilier leurs obligations religieuses avec leurs impératifs professionnels. Mais, prier au travail peut-il poser un risque vis-à-vis de l’employeur ?
Il est important de préciser que l’obligation de neutralité religieuse ne s’applique qu’aux employés de l’État et des entreprises en charge d’un service public. Cela ne signifie pas que les entreprises privées ne sont pas concernées par les problématiques religieuses.
En principe, le salarié a le droit au respect de sa liberté religieuse au travail. Toutefois, ce droit peut faire l’objet d’exceptions. En effet, l’article L. 1121-1 du Code du travail permet à l’employeur de restreindre cette liberté si les restrictions sont justifiées et proportionnées. De plus, l’article L. 1321-2-1 du Code du travail permet à l’employeur d’introduire des dispositions dans le règlement intérieur de l’entreprise pour instaurer une neutralité, à condition que ces dispositions soient justifiées par la nature des tâches et proportionnées au but recherché.
Ces textes protègent les salariés en interdisant les restrictions arbitraires. Par ailleurs, l’article L. 1132-1 du Code du travail interdit les discriminations en raison de la religion ou des croyances du salarié. Si l’employeur restreint la liberté de prier, il doit le faire de manière équitable pour toutes les croyances afin d’éviter toute discrimination.
La pratique religieuse doit être compatible avec les horaires de travail, le respect des lieux et les tâches confiées. Le ministère du travail indique dans un guide que : « Vous pouvez prier pendant votre temps de pause, dans votre bureau si cela ne perturbe pas l’organisation du travail. En revanche, si vous le faites sur votre temps de travail ou que cela gêne l’exécution du travail de vos collègues, une interdiction est justifiée » (Guide du fait religieux dans les entreprises privées, page 21).
Durant le temps de pause, un salarié peut s’adonner à des occupations personnelles comme fumer une cigarette ou consulter les réseaux sociaux. Prier est une occupation personnelle comme une autre. Toutefois, il est préférable de choisir un endroit discret pour prier, à l’abri des regards, pour éviter tout malentendu ou accusation de prosélytisme. Le prosélytisme en entreprise est considéré comme un exercice abusif de la liberté de religion, pouvant entraîner une sanction disciplinaire.
Le salarié doit également éviter de prier dans un local dangereux ou dans lequel il n’a pas l’autorisation d’accéder. Si aucun endroit adéquat n’est disponible, il convient de solliciter l’autorisation de l’employeur pour utiliser un local particulier.
Prier sur son temps de travail sans l’autorisation de l’employeur est risqué. La Cour d’appel de Paris a plusieurs fois approuvé les employeurs ayant reproché à un salarié de prier pendant le temps de travail. Ces décisions sont logiques car le salarié est avant tout engagé à fournir un travail. Refuser d’exécuter une tâche pour des raisons religieuses n’est pas possible.
L’employeur peut toutefois autoriser des temps de prière pendant le service si les temps de pause ne suffisent pas, mais cette faveur n’est nullement une obligation.
Quelle prière Peut-on rassembler ?
Fatwa n° 67
Catégorie : Fatwas relatives à la Prière – La prière lors du voyage
Le regroupement des prières du Maghrib et de l’Icha à l’heure du Maghrib et le moment de la prière du Witr lorsque l’on regroupe de cette manière
Lorsque l’on regroupe les prières du Maghrib et de l’Icha à l’heure du Maghrib, il est important de savoir quand prier le Witr.
Question : Est-il permis d’accomplir la prière de l’Icha en la joignant à celle du Maghrib, à la mosquée et en groupe, de même que le Witr ?
Réponse : Il est permis de regrouper les prières du Dhouhr et du ‘Asr, ainsi que les prières du Maghrib et de l’Icha, que ce soit en les regroupant dans l’horaire de la première prière (appelé « Djam‘ Taqadîm ») ou dans celui de la deuxième (« Djam‘ Ta’khîr »). En effet, il est rapporté que le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) « a regroupé les prières du Dhouhr et du ‘Asr et celles du Maghrib et de l’Icha à Médine, sans éprouver de crainte et sans qu’il ne pleuve » (1). D’autres hadiths authentiques confirment cela, ainsi qu’Ibn ‘Oumar, qui regroupait les prières du Maghrib et de l’Icha avec les gouverneurs lorsqu’il pleuvait (2). Il n’existe pas d’autre manière de regrouper les prières.
Si quelqu’un regroupe les prières du Maghrib et de l’Icha en les retardant (c’est-à-dire à l’horaire de l’Icha) en raison d’une gêne, d’un voyage, d’une pluie, d’une maladie ou pour un besoin occasionnel, il lui est permis de prier le Witr après la prière de l’Icha, donc dans la première partie de la nuit.
En revanche, s’il regroupe les deux prières en les avançant, il ne pourra prier le Witr qu’après le début de son horaire, qui s’étend de l’horaire de base de l’Icha jusqu’au Fadjr (l’aube). Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Allâh vous a ajouté une prière : le Witr, priez-la donc entre la prière de l’Icha et celle du Fadjr » (3). Le Witr peut également être retardé à la moitié ou à la fin de la nuit, conformément au hadith de ‘Aïcha, qui stipule que : « le Prophète a accompli le Witr à toute heure de la nuit : au début, au milieu et à la fin de la nuit. Il finissait toujours par prier le Witr avant l’aube » (4).
Le savoir parfait appartient à Allâh. Que notre dernière invocation soit : louange à Allâh, Seigneur des Mondes, et que la prière et le salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.
(1) Rapporté par : Mouslim (1667), Aboû Dâwoûd (1213), At-Tirmidhî (187), an-Naşâ’î (609), Ahmad (1981) et Al-Bayhaqi (5761), d’après Ibn ‘Abbâs رضي الله عنه.
(2) Rapporté par : Mâlik (333), Al-Bayhaqi (5766) et ‘Abd Ar-Razzâq (4288), d’après Nâfi‘ ; jugé sahîh (authentique) par Al-Albânî (583).
(3) Rapporté par Ahmad (24580), Al-Hâkim (6591) et Al-Tahâwî (3853) ; jugé sahîh (authentique) par Al-Albânî dans Sahîh At-Targhîb Wat-Tarhîb (596).
(4) Rapporté par : Al-Boukhârî (966), Mouslim (1771), At-Tirmidhi (459), Ibn Mâdjah (1241), Ahmad (24920, Al-Houmaydî (196) et Al-Bayhaqî (5030), d’après ‘A’icha رضي الله عنها.